« L’idéal partout présent qui régit toute la vie japonaise n’est pas, comme les principes qui ailleurs ordonnent les civilisations, un produit de la raison, de la foi, ou de quelque nécessité vitale. Il ne sort pas davantage d’un concept intellectuel ou d’une impulsion morale. Il est, profondément, l’expression constante dans toutes choses d’un certain rythme, d’une harmonie intime partout perçue. Sa pratique est l’application à toute vie d’une manière de voir et de sentir qui, en dernière analyse, est d’ordre esthétique. C’est proprement, dans toute une race, l’attitude de l’artiste qui ne se préoccupe ni des principes, ni des conséquences, ni de la valeur morale des choses, ni de leur utilité sociale, mais de leur seule conformité à ses conceptions de beauté, et qui les ordonne toutes selon son seul rythme intérieur. »