J’ai donné mon cours à Line, Éléonore m’a rejoint et nous avons passé la nuit et toute la journée du lendemain à l’appartement. Le temps était magnifique, jardin, salon, lecture, piano et préparatifs divers pour un voyage ce soir, voiture à remplir. Dans l’après-midi, Hermès est passé pour me remettre un perforateur pour que je puisse achever la destruction du muret de la cour à Roubaix. Nous avons pris le café dans le jardin (comment vais-je supporter la séparation ?), parlé d’éducation. Sa fille suit des cours de flûte au Conservatoire ; nous avons parlé d’enseignement musical et me sont revenus en mémoire les propos de mon article – dont du reste je n’ai pas encore eu d’écho de la part de Tibère. Que valent-ils dans la réalité ? Si effectivement le conservatoire est propre à briser la sensibilité d’un être (ou pour le moins à la canaliser), il peut aussi, dans quelques cas, la révéler, ou pour le moins l’aider à s’épanouir. La fille d’Hermès a un cours de trente minutes par semaine, cours qui apparemment, d’après ce qu’il m’en a dit, est fait intelligemment ; ce cours peut-il avoir une influence néfaste sur son avenir musical – ou non ?...