Développement de cette nouvelle idée qui m’excite beaucoup même si elle reste encore floue. C’est venu un peu par hasard au fil de la discussion avec Valérie. Il s’agit de « l’apéritif », nom que je donnerai désormais à la « première étape »*, à l’idée de la représentation scénique avec les musiciens et deux récitants telle que la développe la première partie de Journals. Il s’agit de s’en tenir strictement à la chronologie, au calendrier, c’est-à-dire une musique par jour et par prénom, toutes les pièces se succéderaient. Voilà pour la musique. Pour le texte, pas d’histoire, pas de narratif, pas de linéarité. À l’image de la musique, il s’agira d’une succession de textes (ou fragments de, puisque la totalité dans le temps imposé par les pièces est impossible) prélevés directement dans les journals. De quelle manière ? Qu’est-ce qui va décider du choix puisqu’il n’y aura pas d’histoire à proprement parler ? Il y a la solution de l’aléatoire, mais ce n’est pas juste, ça n’a pas de sens ; c’est une fuite. Alors, il faut une règle. Encore une règle, une contrainte à ajouter à ce qui, de toute manière, n’a obéi qu’à des règles, des contraintes. Une règle à trouver, sorte de tirage, qui fera le choix et donnera une cohérence au tout même si les fragments entre eux n’en ont pas. Un jour, donc, avec sa trace, musicale et textuelle. Et succession de ces traces qui donnera une idée du temps... (Rien de bien clair dans tout cela...)
* du latin apero, « j’ouvre » ; l’apéritif, c’est donc l’ouverture (note du 10 septembre 2021)