Complète léthargie en ce qui concerne le projet. Immobilisme, désintérêt, j’ai tout suspendu. Je n’ai pas le moindre goût pour quoi que ce soit. Heureusement, il reste le chant. Répétition aujourd’hui, nette amélioration générale et je me compte dans le lot : en définitive, je suis exactement au même niveau que Jacques, Jean-Marie, Marek et Thierry. J’apprends ; et aujourd’hui j’ai beaucoup appris puisque pour la première fois j’ai réussi un tant soit peu à me sortir de ma carcasse ; à la remuer, à agiter les bras. Il fallait bien que ça vienne un jour ; et c’est venu. Ça reste timide, hésitant, maladroit, mais du moins je peux m’oublier et m’attacher à la pièce, à ses interprètes, à l’écoute et à la cohésion de l’ensemble. J’écoute et ressens, et l’ensemble s’en ressent. Je pense que cet effort d’extériorisation, d’oubli du complexe a joué sa part dans la qualité de la répétition d’aujourd’hui. Et puis, je fais moins la gueule...
(Ai-je dit que tous quatre étaient épatants ? Eh bien, je le dis : ils sont épatants...)
(Épatant. J’aime ce mot, même s’il fait immédiatement apparaître la figure de Jean Dutourd. Tant pis : épatant...)