Du monde à la maison, Léo, Fanny, Antek et Doriane. Dans la nuit, je parle du projet à Antek, et plus précisément du Journal musical. Il avait déjà été vaguement question, au cours d’une autre nuit, qu’il prête sa voix aux pièces chantées. Je relance l’affaire. Il ne lit pas la musique ; a un rapport intuitif, instinctif avec elle. Il « condamne » la théorie, le « professionnalisme », la direction pour prôner l’improvisation (ce en quoi je le rejoins). Au départ, il était réticent (réticence qui, en vérité, n’est liée qu’à un complexe vis-à-vis de musiciens ou de chanteurs dits « professionnels »). Lorsque je lui apprends que bon nombre de chanteurs d’opéra (Puccini nous a accompagnés durant toute la soirée) ne lisent pas, apprennent par cœur, souvent même phonétiquement, il se ravise. Léo insiste sur le côté « expérience » de la chose. Afin de dissiper un dernier doute en lui, je lui ai fait écouter trois pièces que Thierry a transcrites sur ordinateur. Ça lui plaît, mais il dit, et c’est vrai, notamment pour Philippe et Jacques, que c’est difficile, ardu, je m’en suis vraiment rendu compte en accordant une oreille « objective » à la partition. Il m’a donné un accord de principe, demandé les paroles et une copie des pièces. Je lui promets de l’aider...