J’ai rencontré l’ami belge de Wilfried, lui ai exposé le projet le plus succinctement possible, le Journal musical en particulier, puisque c’est pour cela que j’y étais allé. Je ne me suis pas trop embrouillé. Wilfried et Fanny* souriaient, tandis que lui me regardait avec un mélange d’incrédulité et de stupéfaction. « Quelle sorte de type est-ce là ? » C’est ce qu’il semblait se dire. En parlant, je me suis rendu compte que j’aurais dû mieux y réfléchir, mieux préparer mon texte. J’avais avec moi le livret VI, la cassette des extraits, plus une autre cassette que j’avais préparée, sorte de compilation (« best of » ?) de la première partie du Journal musical : la « magnétique ». Il pataugeait un peu, mais au bout du compte a semblé s’y retrouver. Je lui ai dit que tout était possible, que j’étais ouvert à toute suggestion, ou variation, le tout, ou partie de la première partie, ou toute la première partie, ou la totalité des partitions, etc. C’est vrai que tout est possible, mais il aurait peut-être été nécessaire que je sois plus rigoureux. En même temps, c’est l’oreille qui jugera, primera, et c’est cette écoute qui décidera. Il sait que c’est un projet complexe (tordu), sinueux, malléable. À partir de là, si l’oreille est favorable, tout sera effectivement possible...

 

* Fanny avait un rendez-vous à Bruxelles ce jour-là et m’avait accompagné (note du 31 août 2021)