En fin de repas, nous en sommes enfin venus à parler de Journals. C’est Richard qui a abordé le sujet, c’est Valérie qui en a le plus parlé, l’a défendu ; qui, face à l’attitude évasive et mordante d’Edgar – provoquant dans ses silences et ses fuites, et ses piques à mon adresse –, a exigé de la clarté et une décision. Elle n’approuvait pas ses hésitations et j’ai salué sa détermination à exiger de sa part une position nette et franche. Nous avons finalement obtenu son adhésion et il est d’accord pour participer, sans toutefois que nous sachions vraiment si Journals lui plaît ou non. En ce qui concerne les douze pièces, les choses sont claires : Anne est rebutée par leur construction ; c’est donc Valérie qui en sera l’interprète ; en outre, elle prendra la partie contrebasse du Journal musical tandis qu’Anne s’occupera du piano. (J’étais à l’aise, détendu, souriant, mais trop souvent discret, et parfois retenu ; c’est sans doute la faute à Richard dont je ne sais comment prendre l’humour, souvent grinçant, et je le cerne mal. Il me désarme et me décontenance...)