Je devais rappeler Valérie au sujet des papiers qu’elle m’avait remis pour son dossier sécu. Ça a été long, vif, gai, détendu…

Comme à chaque fois, je suis tendu au moment de l’appeler, davantage que lorsque je vais chez elle, que je prononce mon nom à l’interphone, pousse la porte d’entrée, gravis l’escalier – en percevant dès les premières marches le claquement de la serrure de sa porte qui s’ouvre –, aborde le palier en sachant qu’elle sera dans le couloir à attendre.

Je remarque depuis le début que tout se fait de manière à ce que je cumule appels et visites. Sans la pièce pour contrebasse et cette histoire d’affiliation avec ses complications, je ne l’aurais pas vue et appelée plus de cinq ou six fois...

Je ne sais quelle est la part d’amitié et d’amour dans ce qui m’attache à elle. J’ai envie de quelque chose avec elle sans avoir vraiment envie d’elle...

Demain, je ne la verrai pas pour lui rendre les papiers. Elle sera à Paris. Ce sera l’occasion de les lui glisser dans sa boîte avec un petit mot...