J’ai passé la soirée d’hier avec Valérie. Depuis quelque temps, elle fait de la musique turque avec un Marocain qui joue de l’oud (ou du oud ?). Lors de la dernière réunion chez Richard, elle nous avait conviés à venir les écouter au Comte des Flandres. Une fois sur les lieux, où je pensais retrouver Anne et Olivier, je me suis étonné qu’il n’y ait qu’un seul nom sur l’affiche, que deux micros sur la scène, l’un pour la voix, l’autre pour l’instrument, et enfin aucune mention de la contrebasse et du nom de Valérie sur la brochure. C’est alors que je l’ai vue assise parmi le public ; je l’ai rejointe, elle m’a appris qu’elle ne jouait pas, que ce n’était pas l’instrumentiste en question, mais son maître, un Turc, éminent spécialiste de l’oud. « J’ai l’impression que j’ai tout compris de travers », lui ai-je dit en m’asseyant au plus près d’elle. J’étais troublé. Je me suis concentré comme j’ai pu sur la musique, mais toutes mes pensées étaient pour elle et je n’ai cessé de penser à la fin du concert, me demandais si nous allions simplement nous quitter à la sortie ou si nous irions prendre un verre, et si oui, comment ça se passerait...