Valérie a appelé pour me donner jours et horaires des répétitions du quatuor. Son ton était léger, rapide, précis, ça m’a décontenancé. Je n’allais pas bien depuis le matin, elle m’a demandé ce qui n’allait pas, mais sans insister, ça ne l’intéressait pas. Nous avons vaguement parlé du projet, puis silences, je ne parvenais pas à sortir un mot. Nous nous sommes quittés ainsi. « À bientôt. » Mais je ne pouvais en rester là. J’ai aussitôt rappelé. J’ai simplement dit : « Est-ce ce que je peux passer te voir ? » Elle m’a répondu, du même ton léger : « Mais, je t’ai dit que je sortais. J’étais prête à partir. » « Demain, alors. » « Non, puisque je t’ai dit que j’étais à Paris... » Alors, à bientôt. À bientôt...

Elle n’a jamais eu ce ton expéditif avec moi…

Demain, nous enregistrons la première pièce, Justin, chez Didier, Marc Hardy au trombone, Didier Henry au sax ténor...