Et à cette idée, qui ne m’aurait pas quitté si nous avions dû nous voir à ce moment-là, s’est attachée une crainte : celle d’être incapable de me comporter naturellement avec elle, de ne savoir comment lui parler. Alors, je n’ai rien fait ; n’ai pas cherché à me signaler. Puis est venu mon tour. J’ai quitté son reflet pour passer ma commande ; lorsque mon regard s’y est de nouveau posé, il n’y était plus. J’ai payé mon pain et suis reparti… Je suis maintenant persuadé qu’il s’agissait d’elle… Je m’en veux de ce type de pensées et de comportement que seul peut expliquer ce mélange, ou cette alternance, chez elle, de distance et de familiarité. Ça a été flagrant la dernière fois que nous nous sommes vus, comme son absence de réaction face aux notes d’humour que j’avais placées dans les dernières partitions. Ça m’avait refroidi et avait créé en moi un malaise qui ne s’est pas encore dissipé