Igor, enfin, chez Richard, aujourd’hui, dans la pièce centrale du bas fraîchement repeinte, bleu nuit des murs et du plafond, brun des boiseries et du parquet, Didier H. au ténor, Marcelle à la clarinette, Christelle à la flûte, Marc au trombone. Dès la première mesure, je souffle : accord des timbres, harmonisation juste, je sais qu’Igor va « passer » et me plaire... Pourtant, il faudra près d’une dizaine de prises pour aboutir à un résultat correct. La mise en place, la cohésion de l’ensemble sont délicates pour cette pièce qui, quoique simple, requiert une parfaite synchronisation, notamment à cause de la succession des triolets et de la lenteur du tempo qui les rend plus difficiles à exécuter. Marcelle a demandé un chef, elle a proposé que je m’en charge. Bêtement, j’ai refusé, alors que c’était l’occasion de m’y mettre – mais je n’ai jamais fait cela de ma vie. Richard a battu la mesure tout en s’occupant du son.
Il a fallu une heure et demie pour mettre ces prises en boîte. Je les écouterai demain...
Igor est la dernière pièce enregistrée avant le départ de Richard, à moins que, pour quelques pièces (je pense à Aurélia, par exemple, qui sera disponible à partir du 20 juillet, et à quelques unes de mes propres pièces au piano), je n’utilise mon A77...