De ce fait, j’ai peut-être eu tendance à omettre les autres, l’autre, dont je parle et qui, à ce moment-là, celui de la transcription et non de la rédaction, devient une sorte de personnage. Sorti du contexte du journal, il perd de sa substance d’être vivant pour prendre le nom de personnage. Il se met au service d’une construction, celle du bulletin, qui n’est plus la somme de fragments de journals (d’une réalité donc ?), mais un livre. C’est du moins, je l’ai déjà souligné, vers cela que je voudrais le voir se tendre : un livre. (Mais quelle part y ai-je exactement ? À bien y réfléchir, la même, car si je considère Quelque jour en décembre – et je pense à l’instant que la majuscule s’imposait : Décembre –, qui est aussi une somme de fragments de journals, je me rends compte qu’il en est de même pour moi : j’y suis aussi un personnage... À développer.)

(Mia m’a aussi gentiment reproché la note qui lui est consacrée dans le bulletin II, p. 43. Dire qu’elle n’était pas chanteuse signifiait simplement et exactement qu’elle ne l’était pas de métier ; pour elle, cela signifiait qu’elle ne savait pas chanter... C’est tout de même regrettable)