Fatigué, patraque, triste. Aucune nouvelle de Valérie qui, je le sais maintenant, ne passera pas, ne viendra pas d’elle-même. Pourtant, je l’attends. Elle ne viendra pas et je ne l’appellerai pas. J’ai décidé de ne plus donner signe de vie. D’attendre. Attendre qu’elle appelle, se manifeste. Elle ne passera pas à l’appartement et sait pertinemment que nous devons nous voir pour les pièces pour piano. Ce n’est plus à moi d’appeler même si notre rendez-vous manqué de samedi est indépendant de notre volonté. Coup du sort, signe. Pourquoi a-t-il fallu que nous ne nous voyions pas ce jour-là ?… Je peux désormais me considérer comme installé. Je peux souffler et songer à reprendre le projet en mains. Mais je me rends compte qu’avec la fin de l’agitation, de l’occupation physique imposées par le déménagement et l’emménagement, reviennent en force la tension, l’abattement liés au silence et à l’absence de Valérie. Il faut vite reprendre les enregistrements