Il était manifeste que je l’intéressais et l’intriguais. J’ai senti qu’il avait envie de faire connaissance, mais n’osait pas, ou ne savait comment s’y prendre, et j’ai été sûr qu’à un moment ou un autre il se rapprocherait.
C’est arrivé plus tard, dans la rue, alors que nous allions tous prendre un verre. J’étais sur le côté, il s’est approché de moi, m’a posé quelques questions au sujet de mes compositions, des musiciens que j’employais ; il a de nouveau mentionné Valérie. J’ai répondu très évasivement ; puis nous avons été interrompus et ça s’est arrêté là. Chez Richard, je me suis retrouvé à côté de lui, je ne lui ai pas adressé un mot et ai de nouveau senti chez lui le mélange de la crainte et de l’envie d’en savoir davantage sur moi. À un moment donné, il m’a même fixé du regard, regard que j’ai soutenu durant un temps. Je me suis demandé quelles avaient été ses relations avec Valérie, comment s’était passée leur séparation ?... Au moment de son départ, il m’a chaleureusement serré la main en insistant sur mon prénom… (J’ai repensé aux paroles d’Aurélia…)