Puis Mia est arrivée. Elle n’était au courant de rien. Je lui ai joué Zita. Ça lui a plu, mais elle a refusé de faire un essai, sous prétexte d’un rhume – elle n’avait pas l’air plus enrhumée que je ne l’étais, et je pense que c’est surtout par timidité. Je n’ai donc aucune idée de ce que peut donner sa voix, mais je suis persuadé que cela collera, d’autant que Zita ne nécessite pas une « grande » voix ; au contraire, une part de jeu sera nécessaire et pour cela elle s’en sortira très bien. Je suis très confiant et, pour la stimuler, je l’ai mise au pied du mur : « Tu seras l’interprète de Zita... » Je pense donc que je peux affirmer que le problème de la voix féminine est réglé. J’en suis d’autant plus satisfait que toutes deux font partie du « cercle », et cela donne un caractère « intimiste » à la chose et ne peut que favoriser les liens qui petit à petit se nouent entre moi et ces personnes qu’il y a quelques mois je ne connaissais pas...