J’ai passé l’après-midi avec Valérie pour les pièces du Journal musical et de Domicile conjugal. C’est la première fois que je me retrouve seul avec elle depuis le 3 juillet de l’année dernière*. J’ai été très troublé, tendu ; mais moins que je ne le craignais. J’appréhendais un peu le rapprochement lié aux pièces pour quatre mains, mais je suis parvenu à être à l’aise et relativement détendu… Je ne sais pas très bien où j’en suis avec elle. Par moments, je souhaite la disparition du trouble et de la légère gêne qui subsiste lorsque je suis avec elle pour que ne subsistent plus entre nous que des rapports purement amicaux (et à ce titre, je constate que nous nous entendons de mieux en mieux), à d’autres, j’espère que ce trouble reste présent, comme si je le voulais comme garant d’une possibilité. Je ne sais pas si cette possibilité existe, si je la souhaite vraiment. Je ne sais pas ce qu’elle pense, ce qu’elle en pense, si elle l’envisage…
À un moment donné, j’ai prononcé le nom de Pacôme. Elle a tout de suite réagi, s’est tendue. Elle m’a avoué que la simple mention de son prénom la perturbait, lui faisait mal. Elle m’a demandé si je le connaissais, si je l’avais vu, puis a conclu par cette drôle de phrase : « J’aurais voulu que tu ne le connaisses pas… »
* non : elle était passée à l’appartement après mon déménagement et il me semble que je l’ai ensuite revue chez elle à deux ou trois reprises (note du 6 septembre 2021)