À un moment donné, à propos du duo pour tubas, il m’a parlé de tubistes de sa connaissance, de très haut niveau ; mais il répugne à leur confier la seconde partie du duo, car il se voit mal leur demander une simple participation et conserver pour lui les pièces solo qu’eux exécuteraient beaucoup mieux que lui. « Je serais obligé de leur donner mes pièces solo... »
« Nous ne sommes pas de grands musiciens », dit Marcelle. « Moi, je trouve que si... »
Puis ça a été le « tour » de Valérie. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas retrouvé seul avec elle ; j’ai été très troublé, et souvent tendu. J’appréhendais le rapprochement lié à Blandine et à Donatien, avec son corps si près du mien, parfois à le toucher, et les mains qui vont et viennent sur le clavier, se fuient et s’attirent tout à la fois. Nous y avons passé l’après-midi. Tout d’abord, Donatien, pour quatre mains ; la mise en place n’a pas été facile, en grande partie à cause de moi qui ne suis pas habitué aux quatre mains et peine sur un tel motif répétitif. Puis Blandine que nous devons revoir (j’ai dû, à plusieurs reprises, réprimer un tremblement de mes mains)...