La presque totalité des pièces pour bande magnétique sont des improvisations. Un grand nombre d’entre elles sont affligeantes de banalité, voire de médiocrité. En tout état de cause, elles n’offrent pas (plus ?) le moindre intérêt hormis celui de faire partie d’une entreprise où le critère de qualité n’entrait pas en ligne de compte, d’autant que je n’avais pas du tout en tête de les faire entendre un jour. Il n’empêche. Pour lesdites pièces (il s’agit principalement des premières où je me perdais dans des espèces d’improvisations à la guitare molles, vides et interminables – dans « interminable », il y a « minable »), j’ai longuement hésité : les faire figurer ou pas ? Ne pas les faire figurer ôterait tout sens à la publication de ce journal dont elles sont une trace ; de les faire figurer le dessert. Autre hésitation : faut-il privilégier la spontanéité ? La réponse est non et j’en ai revu un certain nombre, principalement en les écourtant – sans pour cela qu’elles soient satisfaisantes…