Au retour, appel à maman, elle dit qu'elle a mal aux genoux, ne peut plus tenir debout même avec son déambulateur, elle n’a même pas été capable d’aller aux toilettes cette nuit. Elle craint d’être envoyée à l’hôpital, refuse d’appeler Félicie. L’appel a duré une heure durant laquelle j’ai fait un sudoku (honte). Et alors que je descendais, coup de sonnette : Innocent avait oublié de prendre son orgue. Nous l'avons invité à manger, au moment de partir, il a fait sortir de son engin L’amant de St Jean qu’il a accompagné de la voix et qui accompagne Douchka et Éléonore dans la danse... Je me suis installé dans le salon de lecture pour poursuivre la lettre L Microfictions qui, j’avais mal calculé, fait deux cents pages et non cent ; j’ai été contraint de laisser les cent dernières pour demain. En lisant, je pense au bandeau qui dit : « Rions, ça n’existe pas » et, une fois ôté, laisse libre champ au véritable propos : « Ne riez pas, ça existe ». Ça existe, c’est tout le règne humain, c’est tout le monde, le monde dans son intégralité. La Rue n’en était qu’un fragment en trois cent soixante textes. Lui va plus loin en cinq cents textes...

 

27 mars 2007