« Le sanctuaire n’est pas un lieu de mémoire aisé à mettre de côté. Il n’est en effet nullement consacré aux seuls morts de 1937-1945, et encore moins aux criminels de guerre exécutés. Érigé en 1869 pour les morts des combats de la Restauration impériale, il a depuis lors accueilli les “ âmes ” (symbolisées par leur nom) de près de 2,5 millions de militaires (y compris des dizaines de milliers de Coréens et de Taiwanais) et de civils (femmes et enfants inclus), morts dans les divers guerres menées par l’empire. Tous sont considérés comme autant de kamis (divinités), dont 3 000 sont davantage individualisés par une photographie ou, dans certains cas par une poupée-épouse, placée là par la mère du soldat mort célibataire. C’est évidemment un lieu auquel des millions de familles sont légitimement attachées, et dont on ne voit guère ce qui pourrait le remplacer. »
C’est moi qui souligne ce dont aberrant.