« Supériorité de l’esprit sur le corps, dépassement par chacun de ses limites physiques, abnégation totale des individus, exaltation du collectif, les valeurs prônées par Daimatsu faisaient écho à celles que défendait le régime pendant les hostilités. Comme l’écrit Higarashi : “ Les joueuses de volley-ball devinrent les substituts des soldats de l’époque de la guerre. À travers la figure familière du sacrifice de l’individu pour une cause plus large, les joueuses et les ouvriers ont revécu la guerre au cours de l’après-guerre. Les corps des joueuses, couverts de bandages et de sparadraps, étaient comme des vestiges de l’avant-1945. ” Cet effet fut renforcé par le fait que ce sport était déjà très valorisé pendant la guerre : Kurosawa utilise ainsi à plusieurs reprises, dans Le plus beau, le motif du match de volley-ball pour donner à voir la solidarité et l’enthousiasme de ses héroïnes. »

 

Le volley-ball est d’origine occidentale, que je sache ; tout comme le base-ball, lui, typiquement états-unien (à ce titre, j’avais été frappé par la scène des enfants qui jouent au base-ball dans Un merveilleux dimanche).

(« Donner à voir » ; montrer, en somme.)