« […] il est important de garder en tête que presque tous les documents antérieurs au 15 août 1945 ont été réalisés dans la perspective de la poursuite de la guerre et suivant des schémas qui étaient ceux de la propagande. C’est la raison pour laquelle il n’existe qu’un nombre très limité de représentations de cadavres : une demi-douzaine pour Hiroshima, une trentaine pour Nagasaki. Ce phénomène n’a rien à voir avec une quelconque “ pudeur japonaise ”, pour rebondir sur une remarque mantes fois entendue dans les médias occidentaux après le tsunami de mars 2011 : pour mémoire, en 1923, lors du grand tremblement de terre, les images de corps calcinés se vendaient en cartes postales ! L’absence des morts à l’image en 1945 est avant tout la conséquence du contrôle extrêmement étroit mis en place par le pouvoir sur les médias. »
(J’avais commencé à écrire : mis en place sur le pouvoir par les médias…)