Au bout d’un moment, elle a changé de chaîne sans me demander mon avis, s’est arrêtée sur la Rai Uno où se déroulait un téléfilm. Je l’ai suivi en sa compagnie en me demandant pour quelle raison elle y accordait son attention alors qu’elle n’y comprenait rien. Moi non plus, du reste. Ou pas grand-chose. J’ai été en partie rassuré lorsque j’ai compris que le tout se déroulait en Calabre avec les gens du cru. Elle est montée avant la fin, j’ai entamé une grille de mots croisés. Elle est revenue quelque temps après pour le baiser rituel de la nuit. Je suis resté encore un moment avant de regagner mon trou où je n’ose plus faire le moindre mouvement. J’ai bricolé un peu à l’écran avant d’aller me coucher avec les Japonais, États-uniens contre Japonais, l’antiétatsunienisme des années soixante et suivantes.
4 janvier 2006