L’arrivée au bureau, la réunion des camarades au café, même James qui ne vient plus le matin depuis des mois, et les cadeaux : un parapluie, un Moleskine, un pain de savon d’Alep (de la part de Stan). J'ai confirmé la réservation au Canard à trois pattes, ai invité toute la compagnie à prendre le champagne à la maison auparavant. Pilar a décliné (elle ne boit pas de champagne), Mylène ne peut toujours pas venir. Mais elle m'a appelé une heure plus tard pour que je la rejoigne à la cafétéria. J'ai pressenti un cadeau particulier, personnel. En effet. J'ai pensé au Murakami qu’elle avait sur son bureau la veille, le dernier, Kafka. Je lui avais dit que je ne l'avais pas encore acheté, mais j'ai senti sous le papier un format et une consistance différents ; ce n’est pas Murakami, mais c’est le Japon, le Japon vu par quinze dessinateurs français et japonais. Elle m'a dit qu’elle l’avait déjà acheté avant mon passage, que le Murakami en plus « ça aurait fait un peu trop », mais je l'ai rassurée en lui disant que le Murakami, je l’achèterais de toute façon, et que celui-là, je ne l'aurais pas forcément vu ou remarqué...