Reçu la semaine dernière, numéro de 1996. Le format est légèrement inférieur à A4, la couverture rigide bleu pâle, les pages sont crème. C'est sobre, agréable ; ça ne manque pas d'élégance ; quelques photographies noir et blanc hors-texte font au tout un bel agrément. C'est aussi extrêmement « sérieux ». C'est dire que c'est de la revue de club, de caste (sans péjoration) ; de spécialistes qui s'attachent à aller au plus profond de l'œuvre et de son auteur, l'homme et son histoire, l'homme et les personnages – souvent personnalités – qu'il a croisés et rencontrés, connus, et avec lesquels il a souvent correspondu, personnages que l'on retrouve au fil de l'œuvre, que ce soit dans Histoire de ma vie ou dans ses autres écrits. Ces spécialistes et amoureux épluchent, sondent, dissèquent ; et s'interrogent, à propos de l'identité d'Henriette, par exemple, à laquelle de nombreuses pages sont consacrées dans ce numéro ; à propos de la carrière théâtrale de sa mère (celle de Casanova), de la carrière artistique de son frère, du comte de Bilistein dont des lettres sont publiées... Les textes sont en français, en anglais et en italien ; je l'ai échappé belle (pourvu qu'il n'y ait pas des Casanovistes russes ou chiliens). Il n'empêche que je n'ai fait que survoler, grappiller à droite à gauche. Je ne suis pas sûr, au stade où j'en suis de ma connaissance de l'œuvre et de l'homme, que ces informations à forte tendance universitaire (le ton et le style sont tout de même très secs) m'intéressent vraiment. À suivre...

16 juin 1999