J’ai fait un peu de piano, me suis remis à Nancy et sa copine, Lettres parisiennes que j’ai entamé hier soir. C’est le dernier Nancy qui me restait ; j’hésitais, subodorais quelque chose de pontifiant, des réflexions, des analyses autour des femmes, ou plutôt du féminisme. Pas du tout. C’est passionnant. Elles parlent d’elles en tant qu’exilées (le sous-titre, je l’ai noté par la suite, est « histoires d’exil »), parlent tout simplement ; je suis emporté (même si je soupçonne quelque chose de fabriqué, de temps à autre, comme s’il s’agissait d’une commande et qu’elles savaient que ça allait être publié)… (Je viens de lire la présentation : ce n’est pas une commande à proprement parler, mais elles savent que cette correspondance sortira du domaine privé…) La copine de Nancy s’appelle Leila Sebbar, femme de lettres, je n’en ai jamais entendu parler. Elles sont toutes deux trente ans…

 

3 mars 2023