La vie s’écoule, chacun dans sa pièce avec son ordinateur (« aux quatre coins de la maison », disait Tashi en souriant), Éléonore, Tashi, Armel et moi. J’ai préparé à manger, lu (Nancy, assez prenant, portrait de nihilistes, Cioran, Beckett, Bernhard), un peu de télé avec Armel et Éléonore (Tashi était déjà au lit, comme à son habitude), un dessin animé de type Disney, animaux humanisés (« It’s Animal Farm », a dit Armel en riant, j’ai dit que je détestais ce livre et tous les livres et films qui faisaient parler les animaux, c’en est resté là). Ils sont montés, j’ai regardé un bout de C dans l’air  comme à l’époque, suis monté, me suis installé dans mon fauteuil de vieux avec Professeurs. Le hasard a fait, via Nancy qui parle de Premier amour de Beckett – j’ai voulu vérifier si je l’avais lu –, que j’ai dû refaire toutes les pages consacrées à Beckett dans le site (je l’ai lu, mais dans sa version traduite par Beckett, First Love)