Arbre de l’oubli. Voilà, c’est fini, dans le froid de la loggia et avec le soleil sur la plage et ses quelques promeneurs. Je pourrais dire que c’est toujours la même histoire et pas tout à fait la même (avec, ici, peut-être, un point de vue plus « critique » – encore que ça ne veuille pas dire grand-chose – ; les Juifs, l’holocauste, les nazis, les camps, je l’ai dit, mais aussi l’esclavagisme, le racisme, les Noirs – qu’elle appelle « marrons », tandis que les Blancs s’appellent « beiges » ; de la même façon qu’elle dit « états-unien », bon point). La fin est ouverte, tant mieux, c’est ce qu’il fallait, et je craignais, durant les cinquante dernières pages, qu’elle ne cède, une fois de plus, à une ficelle de scénario éprouvé… Si je songe au dernier courrier de Martha qui qualifiait Infrarouge de « cynique et vulgaire » (je ne lui ai pas encore demandé ce qu’elle entendait par « vulgaire »), je dirais qu’Arbre de l’oubli rattrape Infrarouge (c’est terrible à dire, mais je ne me souviens pas du tout de quoi ça parle ; je sais simplement, et je l’avais écrit, que j’avais détesté la fin ; vais-je être réduit à rédiger des fiches de lecture avec résumé ?) ; je le lui dirai…
9 mars 2022