J’ai moins envie de la toucher durant la journée, ou plutôt, ce n’est plus irrésistible. Nous n’en parlons pas, n’en avons pas parlé, et je me demande s’il n’est pas souhaitable que ça en reste ainsi. Elle doit forcément y penser, et si ça doit se faire, c’est d’elle que ça viendra, et pour que ça vienne, il faut qu’elle en ait envie ; et elle n’en aura pas envie, et si elle le fait, ce sera pour l'expérience, ou pour me faire plaisir et, quoi que j’aie pu écrire, je ne souhaite pas qu’elle le fasse simplement pour me faire plaisir. Houellebecq, dans La possibilité d’une île, parle beaucoup de sexe et de ce qu’il est pour lui – ou le narrateur, mais sans doute lui –, homme qui approche la cinquantaine et parle de « désir du désir ». Désirer désirer. Je pense que c’est mon cas. Tout est de l’ordre du fantasme, de l’idée...
17 octobre 2014