Le rôle de la musique :
Gertrude succombe au séducteur,
« batteur » de femmes.
p. 151 apologie de la souffrance :
« Les ténèbres, l'obscurité désespérée, c'est le
cycle effrayant de la vie quotidienne. Pourquoi se lever le matin, manger,
boire, se recoucher ? L'enfant, le primitif, l'être jeune et sain, l'animal ne
souffrent pas de cette routine. Celui pour qui la pensée n'est pas une chose
douloureuse se réjouit de se lever le matin, de manger, de boire ; il en est
satisfait et ne veut rien d'autre. Mais celui qui ne trouve plus incontestable
cette routine cherche avidement dans le cours des journées les instants de vie
réelle, dont le jaillissement rend heureux, anéantit le sentiment du temps et
supprime toutes les réflexions sur le sens et le but de l'existence entière. On
peut appeler ces instants ceux de la création, car ils éveillent, semble-t-il,
le sentiment d'union avec le Créateur [...]. [...] s'il existe une félicité et
un paradis, c'est dans la suite ininterrompue de tels instants ; et si l'on peut
atteindre cette félicité par la souffrance et la purification de la douleur, il
ne faut fuir aucune souffrance, aucune douleur, si grande soit-elle. »
28 mars 2000