Le rôle de la musique : fin XIXe. Kuhn écrit un opéra. La référence est Mozart, alors que cette période est une charnière musicale que Hesse semble totalement ignorer...

 

Gertrude succombe au séducteur,
« batteur » de femmes...

 

p. 151 apologie de la souffrance :

« Les ténèbres, l'obscurité désespérée, c'est le cycle effrayant de la vie quotidienne. Pourquoi se lever le matin, manger, boire, se recoucher ? L'enfant, le primitif, l'être jeune et sain, l'animal ne souffrent pas de cette routine. Celui pour qui la pensée n'est pas une chose douloureuse se réjouit de se lever le matin, de manger, de boire ; il en est satisfait et ne veut rien d'autre. Mais celui qui ne trouve plus incontestable cette routine cherche avidement dans le cours des journées les instants de vie réelle, dont le jaillissement rend heureux, anéantit le sentiment du temps et supprime toutes les réflexions sur le sens et le but de l'existence entière. On peut appeler ces instants ceux de la création, car ils éveillent, semble-t-il, le sentiment d'union avec le Créateur [...]. [...] s'il existe une félicité et un paradis, c'est dans la suite ininterrompue de tels instants ; et si l'on peut atteindre cette félicité par la souffrance et la purification de la douleur, il ne faut fuir aucune souffrance, aucune douleur, si grande soit-elle. »

 

28 mars 2000