« Ma Nilsson-Petrol, réparée, m’avait été ramenée. Je montai sur la route en lacets, cahotant dans les ornières. Je m’arrêtai à un poste de contrôle. Des mineurs montèrent sur la banquette avant, pour m’indiquer le chemin. Un interprète, militant de l’E.L.N., me traduisit du quetchua : “ Le congrès est suspendu car la marche est pour bientôt. Mais vous pouvez rencontrer les responsables. ” »

 

J’ai beaucoup de mal à l’imaginer dans les Andes parmi des mineurs, des militaires, des rebelles. Ce récit, comme d’autres, est-il truqué ? La réponse importe peu. Mais j’aurais aimé tout de même la connaître et je crois que j’aimerais un jour rencontrer quelqu’un qui me dise : « Edern ? mais il n’a jamais mis les pieds nulle part ! » Voir son ouvrage Un barbare en Asie du Sud-est où, à l’époque, il y a vingt ans ans, je m’étais posé la même question : ces photos – où il posait délibérément (et c’est ce qui en faisait le poids) – sont-elles authentiques ? (Mais il est indiqué « roman » sur la couverture…)