Ce midi, je suis allé à « Autour des mots » dans l’espoir d’y trouver quelques cadeaux (mais surtout parce que j’y avais un « avoir » de trente-cinq euros sous la forme d’un livre, le second acheté pour l’anniversaire de Guenièvre, que Falbala et Éléonore avaient jugé superflu et que je suis allé rendre, mais : « non, gardez-le, je ne fais pas d’avoir, vous prendrez quelque chose à la place une prochaine fois » ; je l’avais donc avec moi). J’y suis resté une heure à tourner et à tout retourner et n’ai rien trouvé. Finalement, il n’y a pas grand-chose dans cette boutique malgré son apparence d’éclectisme (et deux meubles consacrés à la couture ; pourquoi ? parce qu’il s’agit de Tourbe ? et je n’y ai rien trouvé pour Laura – en même temps, donner trente ou quarante euros pour un livre moyen alors que nous en avons tant ici – comme disait la dame qui est passée l’autre soir avec son mari pour acheter des livres à Éléonore : « il y a plus de livres chez vous qu’à la bibliothèque de Crisse ! »). Il fallait que je reparte avec quelque chose, sinon comment j’allais utiliser mon avoir, qu’est-ce qui pouvait m’intéresser pour moi-même ? Je ne me voyais pas repartir avec le livre et quand serais-je revenu ? J’ai acheté quelques bricoles qui sans doute finiront dans la boutique et, puisqu’il fallait bien au moins atteindre les trente-cinq euros, j’ai acheté un livre pour moi : Tiens ferme ta couronne de Yannick Haenel. Je l’avais vu à « On n’est pas couché » et ce qui en avait été dit m’avait semblé suffisamment intéressant pour que je me dise : « Et si je l’achetais, ne serait-ce que pour voir ce que peut être un livre tout frais sorti dont tout le monde parle ? » Prix Renaudot, de surcroît. Je viens de l’entamer…

 

23 décembre 2017