Notes carnet Eva :

 

Ça pourrait être une fiction ; ça pourrait être un interrogatoire de police au sujet d’un meurtre. On ne connaît pas la cause de la mort de Sacha et l’on enquête… C’est particulièrement flagrant avec le témoignage du valet de chambre, car il est dans une position d’impartialité, de neutralité, d’objectivité. Il a un regard et un jugement simples. Il est peut-être le plus à même d’être dans le vrai, car il est, en tant que serviteur, celui qu’on oublie, qu’on ne voit pas (voir Désiré). Il en dit bien davantage en quelques mots que tous les autres réunis, pourtant proches, voire amis. Il dit cette chose que personne ne dit ou n’a même pensé à dire au sujet de l’enfant que Guitry n’a pas eu, p. 242 : « Il avait peur d’avoir un enfant qui ne soit pas un Sacha Guitry. » Et d'ajouter : « C’est vrai, mais je crois plutôt qu’il ne pouvait pas en avoir, car, avec toutes les femmes qu’il a connues, c’est bien étonnant ! »

 

p/. 246 le legs à la ville (le bon sens du « petit ») :

« Si Sacha Guitry avait voulu faire de sa maison un musée,

il n’avait qu’à la léguer à la ville. » Bien sûr...

 

Les contradictions : le valet de chambre :

« Il n’a jamais ouvert une des lettres qu’il recevait. » ;

le fils de René Benjamin, 265 :

« Notez que Sacha a toujours gardé les lettres qu’il recevait, ainsi que leurs enveloppes. C’était une espèce de manie. Et puis, n’est-ce pas, il est toujours amusant de pouvoir dire aux gens dix ou vingt ans après : Vous me racontez  que tel jour, à telle heure […]. »

Puis, 265 toujours, le cognac :

« j’ai remarqué qu’il buvait beaucoup de cognac »,

alors que le valet de chambre dit : « Il ne boit que du champagne. »

 

266 « jamais je ne l’ai entendu se répéter »

Tout le monde s’accorde à dire qu’il était amené à répéter souvent

les mêmes histoires, mais leur apportant des variantes qui les renouvelaient...

 

20 mars 2008

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