Hier, après le dentiste (qui ne m’a pas conseillé d’arrêter de fumer, comme je le craignais et l’espérais tout à la fois), je suis rentré à la maison pour m’attaquer au grenier : retrait des bâches, nettoyage, rangement. J’y ai passé plus de trois heures. J’ai ensuite achevé les quelques pages qui me restaient du Guitry. Le texte frise souvent la copie d’écolier (« les vastes chemises », c’est tout de même assez fort). La seule chose que je pourrais retenir, ce sont justement les dernières pages, c’est-à-dire la fin de Sacha, les derniers mois, derniers jours durant lesquels il n'a pas arrêté de travailler, a tenu grâce à la morphine. Je me souvenais qu’il avait eu une fin de vie difficile à cause de sa santé, mais pas à ce point-là. Il est possible que dans les autres biographies, il y ait moins d’insistance sur le sujet, ou plus précisément, pas d’insistance du tout. J’ai évidemment pensé à Proust. L’acharnement jusqu’à la dernière seconde. Ça me laisse songeur...

 

6 mai 2011