Très beau temps. Passage chez Bader, à Courtdonc, avec Hermès pour l'échange des pièces... La
première fois que je l'ai vu, c'était chez Mia, il y a quatre ou cinq ans.
Aujourd'hui, c'était la seconde. Petite ferme retapée, bel endroit, pièces
d'art disséminées parmi lesquelles je retrouve le Frère Jacques
d'Hermès, de l'expo à Rahout en 94, il me semble
(non, 93 : c'était l'époque des mes crises répétées lombaires et cervicales et de mon embonpoint). C'était
mon premier contact avec un travail d'Hermès, très beau, qui m'avait
immédiatement séduit, raffinement esthétique et humour, et invention. Bader m’a
proposé quatre pièces dont deux impressions de la série Vénus (si j'ai
bien saisi parmi le flot de paroles qui le caractérise), puis un livre, Pour
qui ?, trente-deux lithographies qui font partie d'un travail toujours en
cours, en collaboration avec Lise et la librairie : soixante-six livres
choisis par Lise, disséminés dans la librairie, pour trente-trois dessins.
Chaque dessin est inséré entre deux de ces livres. Une main anonyme, celle d’un
client par exemple, s'empare de l'un de ces livres, qui fera choir le dessin ;
la personne repart avec le dessin qui lui appartiendra. Les trente-deux dessins
(trente-trois ? où est l'erreur ?) sont reproduits dans la
publication. Il en reste trois à découvrir. Les dessins, dans leur premier état
de dissimulation, ont fait l'objet d'une exposition ; une exposition où il
n'y avait rien à voir ; mais tout à découvrir, et à donner. J'aime
beaucoup cette idée, regard sur le livre (le dos) et sur la discrétion, le
hasard. Bader, pour clore ce travail, a l’intention de constituer un
livre composé de trente-trois textes rédigés par trente-trois écrivains.
19 septembre 2000