C’est Évrard qui me l'a
recommandé (avec un autre ouvrage du même, Le pus de la plaie), pavé de quelques centaines de
pages que j'avais aperçu sur une tablette de sa bibliothèque à mon entrée dans
le séjour : années cinquante, Gallimard ; la tranche sale et inégale des
pages coupées ne pouvait échapper à mon regard. Je m'étais approché sans
pourtant en relever le titre, peut-être pour ne pas paraître trop curieux.
Lorsqu'une demi-heure plus tard, Évrard m'a parlé d'un livre à me recommander,
j'ai aussitôt su qu'il s'agissait de celui-là et, en le désignant, lui ai dit :
« C'est celui-ci. » C'était celui-là.
8 avril 2001