41
Puis à propos de l’équilibre et du langage :
« La difficulté en face d’un pauvre, ou d’un jeune délinquant […] n’est pas de le nourrir, de le vêtir, de lui remettre une forme de bonheur toute mâchée et élaborée. C’est le rôle des bonnes œuvres. La difficulté est de collaborer avec lui pour l’aider à acquérir lui-même son équilibre et sa dignité, d’où sortiront alors, et seulement valables alors, les éléments conquis de son bonheur. Le monde cherche moins son équilibre que son langage [Giraudoux cité] condense en une formule ce retournement de la pesanteur historique. Le langage est le produit d’une société […]. »

42 guérisseur

43  « Ce que l’on demande à la littérature, c’est un visage de l’homme
qui se puisse contempler sans dégoût. » Chris Marker

(de qui s’agit-il dans ce livre : de Giraudoux ou de Marker ?
– un biographe est-il un révélateur, un commentateur ou un aspirant écrivain masqué ?).

46 « La fraternité est ce qui distingue les humains. Les animaux ne connaissent que l’amour, les chats, les perruches etc. ; ils n’ont de fraternité que de pelage. Pour trouver des frères, ils sont obligés d’aimer les hommes, de faire la retape aux hommes… Frères des canards, voilà notre vrai titre… »
Giraudoux.

(C'est étrange : je ne suis pas sûr que Marker aime vraiment Giraudoux...)

7 août 1997