Encore et toujours, je suis subjugué et interdit ; mais aussi circonspect et perplexe. Il y a sa langue, son écriture, son style. Mais ce nest pas tout. Il y a aussi son ton et son mode de narration que de lun à lautre de ses livres je retrouve et qui toujours métourdissent et me laissent confondu et confus. Je ne sais véritablement quen dire. Je sais seulement que je me laisse emporter, emmener tout à la fois conquis, docile, et titillé, rebelle. À quoi saccrocher ? que saisir ? Cest dune totale irréalité, mélange de brut et dévanescence, de froideur et dincandescence. Tout se rattache au monde et à ses avatars dhumains et en même temps, cest un texte dune autre planète ; terrestre et aérien. LHistoire et léther ; comme un bureau de diplomate parfumé au sang de jonquilles et orné de falbalas dAntilles
Cette belle phrase à la page
142 :
« Il ne sagissait pas de prétendre que
lintelligence de Dieu et celle des hommes est la même,
mais on pouvait hardiment prétendre que celle des hommes était
celle de Dieu divisée par le nombre exact détoiles, et
cétait là un minimum. »
18 novembre 1997