Puces à Cappelle où j’ai consenti à suivre Éléonore. La fête au village : kermesse, concours de tuning, des auto-tamponneuses : une longue rue sinueuse, des milliers de saloperies d’où j’ai réussi à extraire un seul et unique livre : Haute surveillance de Genet en Folio qu’une demoiselle voulait me vendre un euro. J’ai refusé. Mais Éléonore lui a acheté diverses choses dans lesquelles elle a glissé le livre et a demandé un prix de gros. C'est ce qui fait qu’il s’est retrouvé dans mes mains. Comme à l’accoutumée, je parcours la totalité en un rien de temps tandis qu’elle musarde, ausculte, inspecte ; j’ai largement eu le temps de le lire en l’attendant appuyé sur le capot de sa voiture. C’est le texte d’une pièce en un acte, 1949, revu en 1985 par lui-même. Je n’ai rien à en dire. Je n’en pense absolument rien. Vraiment rien.
5 juin 2005