En vérité, c’est un recueil d’une vingtaine de textes dont la majorité est consacrée à des hommes (il n’y a qu’une femme), personnalités, personnages, Clemenceau, Mirbeau, Renard, bref, les gens qu’il aimait et admirait… La femme est Anna de Noailles ; je n’y suis pas encore arrivé… Je relève cette phrase du journal de Renard : « Je lis des pages de ce Journal, c’est tout de même ce que j’aurai fait de mieux et de plus utile dans ma vie. » Je l’avais oubliée, et elle me laisse songeur, d’autant que je me suis mis en tête, depuis quelques jours, de relire d’anciens livrets de Journals, pour voir, pour comparer, capter une idée, lecture qui parfois me tire un sourire, ou un soupir, ou les deux, soupir et sourire qui pourraient, devraient être l’expression de ce que Renard écrit dans son propre journal. « De mieux, de plus utile. » (À cette différence près que le sien était encore dans son intimité et loin d’être publié : a-t-il pensé à son éventuelle publication en écrivant ça ? Sinon, qui l’utilité concerne-t-elle ?...)

 

5 octobre 2001