Il fait chaud. Hier, j’ai passé beaucoup de temps à traduire le poème des coquelicots. En vain, bien sûr (trop d’hiragana et de katakana), et je m’aperçois que la traduction donnée fait apparaître des mots « absents » du texte japonais, comme « corbeaux » (où sont-ils ?) et « secrets ». Je pense que je vais me rapprocher de Yuki. (Quelle langue de chien ; je passe parfois une vingtaine de minutes à essayer de trouver un kanji.) Innocent poursuit le replâtrage du plafond de la cave.
Le poème en français, tel qu’il apparaît à la page 13 :
« Pour quelle raison, jeune fille, hisses-tu des drapeaux ?
Au vent chaque matin, tes pensées tu confies,
Interpellant le large, lointain infini,
Face à toi, seuls quelques fugaces corbeaux.
Aujourd’hui encore, jeune fille, tu as levé
Étoffes rouges et blanches, de bleu encadrées.
Et ils se sont déployés, tes secrets drapeaux. »
17 mai 2017