À ma droite, deux des trois livres pour Adolphine qui se trouvaient depuis deux ou trois ans (la dernière fois que Léo était venu) sur la table basse de mon bureau à Tourbe dans l’attente que nous nous décidions à les lui apporter. Ils étaient enveloppés d’un papier cadeau. Ils sont arrivés ici, embarqués avec le reste de la maison, étaient dans ma chambre, j’y ai fait un peu de rangement, ai retiré le papier (je n’avais pas le moindre souvenir de son contenu). Le troisième est en bas. Les trois étaient sur mon autre bureau. J’avais feuilleté et survolé les deux premiers, entamé le troisième, L’office des vivants de Claudie Gallay (ce nom me disait quelques chose et j’ai découvert ensuite son nom dans les livres du site : Seule Venise, bien sûr, et ça m’avait plu). Les premières pages m’ont aussitôt accroché, j’en ai lu une cinquantaine sur mon siège de bureau. Montagne, misère d’une famille, écriture à l’avenant, phrases courtes, sèches, épurées. Ça s’est vu ailleurs (j’ai une pensée pour Ramuz même si le style est différent, une autre pour Le cahier noir – impossible de retrouver son nom, même sur le réseau, et il y a une multitude de textes qui portent ce titre ; est-ce bien Le cahier noir ?), mais c’est prenant, et puisque j’étais pris…