Rue de la Victoire, l’épicerie polonaise et la blonde présumée ravissante sous son masque (en tout cas, affable et serviable – mais il me semble bien que j’aie déjà vu son visage avant le confinement : nous y étions exceptionnellement allés après la fermeture de notre épicerie habituelle et je pense que c’est à elle que j’avais dit que j’étais polonais, nous avions échangé quelques mots), ses emplettes (charcuterie), les miennes (un bocal de cornichons kiszone – alors que bizarrement je n’y achète jamais rien, peut-être parce que tout est en bocaux, en boîtes ou sous plastique et je craindrais que ça ne soit de la nourriture industrielle et non de la « vraie » nourriture polonaise – est-ce une raison ? – ; récemment, Éléonore avait acheté je ne sais où un bocal de cornichons à la mode polonaise, ils étaient délicieux et je m’étais promis d’en acheter dans cette boutique à la première occasion, c’est fait), les nôtres (les beignets rituels), la terrasse de Verschuren (toutes les terrasses déployées, soleil, comme un heur de bon air dans l’heure), café pour moi, jus de gingembre pour lui, comme d’habitude, puis direction rue Veydt, galerie Templon, le Japonais à ficelles (lieu petit à ma surprise, de « belles choses », mais je m’attendais à trouver les grosses pièces vues en ligne), et direction Stalingrad toujours bloqué par les travaux – que vont-ils bien faire ? – en passant par la place que je suis toujours tenté d’appeler du « Jeu de Paume » (Jeu de Balle ?... oui, c’est cela, je viens de vérifier), puis le soldeur de chaussures qui n’a plus que de la naïque...