Mon cher Gabinet de Doualet,

Je pense que les livres sont faits pour être oubliés

Parce que le temps s'en charge

la précision de leur contenu s'atténue

la mémoire des titres en notre possession aussi

l'auteur lui-même dans les profondeurs,

l'écrivain tombe dans l'oubli pour toujours ou presque ...

jusqu'à ce qu'un beau jour des mains des yeux lui redonne un instant vie

Il m'arrive rarement de consulter des livres

qui contiennent des traces d'une vie autre

les traces de la vie du lecteur

qui a eu le livre entre les mains sous les yeux

Quand cela se produit ça me saisit toujours

parce que cela m'apparaît être la découverte

d'un instant de vie, d'intimité d'une personne

avec le livre ou la personne à laquelle elle le destine

Les histoires qui te sont arrivées à ce sujet,

que tu relates et me fais partager

sont émouvantes en ce sens

Je pense qu'il aurait un beau travail à penser

pour parvenir à un ouvrage, une œuvre qui

puisse évoquer la manière dont un lecteur peut

déposer de sa vie dans le(s) livre(s)

Ce sont réellement des pièces uniques à conserver

avec soin pour le moins...

L'exemple du « petit prince » est magnifique

Pour le reste tu connais la musique

C'est ... la valse hésitation

Alors ... pale ou fice ou face ou pile ...

A bientôt,

GélaStrophe

 

21 décembre 2014

 

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