« […] la fin du voyage a paru interminable : la fatigue accumulée, la saleté soudaine de l’aéroport et de la gare […]. » Je me demande si ce n’est pas ce qui m’a frappé le plus : partir du Japon lisse et de l’aéroport immaculé d’Osaka pour s’effondrer dans la saleté de Roissy, aéroport et gare y compris. Cette impression de saleté (qui du reste n’était pas une impression : elle était réelle, et je me rappelle ce groupe de Japonais qui, au sortir de l’avion, avait été obligé d’épousseter un banc pour s’y asseoir – c’est impensable au Japon –, et ma honte à faire partie de ce pays dégueulasse nommé France) s’est étendue jusqu’au retour à la maison, avec, pour comble, le métro de l’épouvantable gare de Lys-Europe jusqu’à notre ville à l’état de ruine