Suite à l’épisode de
l’achat de mes nouvelles chaussures (qui mériterait sans doute un petit
rapport), j’ai raconté à James l’épisode de l’Encyclopédie
qui, de la même manière, est symptomatique d’un comportement, le mien. C’est-à-dire :
faire l’achat inconsidéré d’une chose dont je n’ai pas envie.
Les chaussures, par exemple. Et l’encyclopédie donc, que je n’avais
pas encore ouverte, que je m’étais contenté de ranger pour
l’oublier (mais comment l’oublier puisque je la vois depuis mon
bureau : je n’ai qu’à lever le regard ?). Cette
conversation m’a incité, le soir même, à en prendre quelques exemplaires
pour les feuilleter. Il apparaît qu’il ne s’agit pas d’une
encyclopédie à proprement parler. Ou alors il s’agit de
l’encyclopédie de Franco Maria Ricci, c’est-à-dire de son choix
personnel en matière d’art, et plus précisément de la notion qu’il
a, lui, de l’art. C’est dire que tout cela semble ronronner bien
gentiment, à preuve les deux volumes sur le XXe siècle
où le seul peintre qui apparaît est Schiele (ça aurait pu être bien pire).
Quant au reste de ce qu’il juge intéressant dans ce siècle où n’a
jamais vécu Picasso, Matisse, Bacon, Warhol, Duchamp, j’ai préféré, pour
l’heure, l’oublier. Mais, bizarrement, comprenne qui peut, ça
m’a semblé tout à coup donner du prix à cette acquisition que
depuis je regarde différemment…
2 mai 2003