156 sans Proust, un Flaubert différent...
C’est-à-dire que l’on ne pourrait plus lire Flaubert de la même manière après avoir lu Proust. Les deux sont alors contemporains… Auparavant, titre : « Sans Flaubert pas de Proust » ; auparavant (et je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas relevée ; peut-être parce que j’avais pensé qu’il s’agissait de la même page, alors qu’il en est rien ; où est-ce ?), une référence à Montesquieu et une réflexion intéressante en ce sens que le fait qu’il y ait du Montesquieu chez Flaubert impliquerait la réciproque, c’est-à-dire du Flaubert chez Montesquieu…
147 « l’irruption du présent »
« Il voit à nouveau la ferme de Geffosses, s’imprègne à nouveau de ce paysage normand. C’est peut-être une des explications de cette description au présent dans un récit à l’imparfait : “ Quand le temps était clair, on s’en allait de bonne heure à la ferme de Geffosses. La cour est en pente, la maison dans le milieu ; et la mer, au loin, apparaît comme une tache grise. ” L’irruption du présent pourrait être la trace d’un premier état du texte sous forme de notes documentaires et qui aurait subsisté tel quel dans la version finale. » C’est le présent parce que c’est toujours actuel : la cour est toujours en pente, la mer apparaît toujours, rien n’a changé ; c’est actuel, quasi intemporel ; je ne l’aurais pas écrit autrement… Et Flaubert ne s’en serait pas aperçu après une énième relecture ? C’est évidemment volontaire…
22 juin 2023