Café de la Mairie après Nemrod, Flint, poste, petit pain (que je viens d’avaler avec mon café – que boire sinon un café ?)... Soleil, chaleur, des Allemands à la table d’à côté… Les travaux d’aménagement du jardin éphémère avancent : une sorte de petite serre oblique s’érige contre le mur, des arbres ont été plantés… Toujours pas la moindre velléité d’écriture dans quelque sens que ce soit. Au fait, pour La nouvelle vie, l’épisode du « bateau » de « migrants », l’autre jour dans le journal, photo à l’appui, prise depuis un hélicoptère ou par un drone, ou par un drone en forme d’hélicoptère, près de quatre-vingt morts, sur quelques centaines entassés dans une sorte de gros dinghy ; et les trois agents de police décorés pour avoir « épargné » des vies ; l’un d’entre eux déclare : « oui, on aurait parfaitement pu les laisser crever, et peut-être qu’ils le méritaient, mais bon, on est pas des bêtes, hein »… À quoi cette inertie va-t-elle aboutir ? À la mort ? (Et je pense à David qui a cessé de me donner son avis au sujet de La nouvelle vie, ne m’a rien dit de Mes aventures.) De temps à autre, s’amorce dans mon esprit la lettre de présentation pour Denoël (avec trois points sur leur page d’accueil), mais je n’ai pas la moindre envie de me présenter… J’ai été tenté d’aller au Marivaux, et puis je suis tout de même venu ici. J’aime bien le cadre, cette place, le point de vue depuis ma chaise, notamment le pignon sans toit de chez M. Guy, en ai-je parlé ?... À tout hasard, j’ai pris de quoi lire, Un cœur simple de Flaubert dans une édition scolaire