J’ai passé une bonne partie de l’après-midi à lire Haka jusqu’à son terme en alternant avec le rangement des affaires du bureau d’Éléonore, puis quelques courses et le fleuriste. Je l’ai terminé dans un état proche de la pétrification ; y ont participé la stupéfaction et l’incrédulité la plus totale. Cela faisait déjà un moment que je doutais de mes sens, mais les deux dernières pages m’ont proprement atterré. Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que ça veut dire ? C’est du pur Grand-Guignol, une espèce de sous-caricature de farce, et je suis toujours incapable de décider si c’est une vaste plaisanterie, un canular ou non, si cette abracadabrante solution est de l’humour volontaire ou non. Surcharge de clichés éculés, de grosses ficelles, somme d’extravagances, d’invraisemblances et de divagations totales, le tout servi par un style torchon, une indigence d’écriture qui serait à peine acceptable dans une rédaction de lycéen. Comment cette chose difforme et informe a-t-elle pu être publiée ?...
3 février 2013